"On a notre fonction à part"
J’ai été auxiliaire de vie scolaire (AVS) auprès de deux enfants handicapés, en contrat emploi solidarité à la mairie d’Auterive à partir de 1997. En 1999, j’ai travaillé comme animatrice dans un centre de loisirs, afin d’avoir mes heures pour le CAP petite enfance. Cela m’a permis de faire un remplacement dans les écoles maternelles d’Auterive. Aujourd’hui, je suis Atsem au Vernet depuis quatre ans, après avoir eu le concours en 2001.
Parce que je n’avais pas le choix. A Auterive, on m’a dit : il faut le CAP Petite enfance et le concours ATSEM pour obtenir un poste, s’il y en a. J’ai passé le concours ATSEM en 2001 à Toulouse (un concours spécifique pour travailler à Toulouse, dont j’avais entendu parler par le bouche à oreille) et à Foix (un concours national organisé par le Centre de gestion de la fonction publique territoriale).
Par le CNED (centre national d’enseignement à distance).
Pour préparer le concours ATSEM, j’ai utilisé un livre sur l’administration de collectivités territoriales pour les concours administratifs. Pour les questions d’hygiène et de sécurité, je me suis servie de mes cours de CAP. En 2001, le concours venait de changer, j’y suis allée comme ça, pour voir. J’ai eu beaucoup de chance. J’ai eu les deux concours à Toulouse et Foix. Avec le CAP en tête, en travaillant un peu, ce n’est pas si dur.
Je me suis présentée à Toulouse où j’avais eu le concours ATSEM, mais malgré les meilleures conditions (CE, avantages), je ne me sentais d’aller si loin de chez moi (35 km). J’ai envoyé un cv à toutes les mairies autour de mon village d’Auragne. Il y a avait eu un remaniement à l’école du Vernet après un départ en retraite. J’ai été embauchée en septembre 2002.
Depuis 2002, j’ai une classe de moyenne section avec la directrice de l’école. On fait l’accueil du matin avec l’instit’ puis on prépare le goûter que les parents apportent pour tous les enfants (compotes, lait, fromage, fruits). Ensuite, c’est le passage aux toilettes. L’enseignant peut nous proposer d’animer des ateliers de peinture, de modelage, de cuisine, de pâte à sel, mais on n’intervient pas dans le travail scolaire. On a notre fonction à part.
Pendant la récréation, on a notre pause et on fait un peu de rangement. On ne fait pas la cantine qui est gérée par le CLAE (centre de loisirs associé à l’école). Après trois quart d’heure de déjeuner, on rejoint les animatrices pour la sieste des petits (une vingtaine d’enfants). Il y a quatre personnes, deux dehors qui surveillent la cour et deux (dont moi) dedans qui proposent des activités. De 13h à 14h30, je leur lis une histoire tandis qu’ils se réveillent de manière échelonnée. On soigne les bobos et puis il y a le goûter de l’après-midi.
Ce qui me plaît le plus dans le travail d'ATSEM, c’est le rapport aux enfants. C’est simple, gratuit, sans faux semblants. On est un relais entre parents et enseignants, à condition de ne se substituer ni aux uns ni aux autres.
Le plus désagréable, c’est l’entretien, le nettoyage en fin de journée.
Heureusement, la municipalité est à notre écoute et quand il y a un souci, on peut aller les voir.